Les samedis de REGARDS
Repenser et Gérer l’Altérité pour Refonder la Démocratie et les Solidarités
Samedi 14 mars 2020 de 10h15 à 12h30
Etienne Le Roy, fondateur et inspirateur de REGARDS nous a quitté le 28 février. Un hommage particulier lui a été rendu ce 14 mars.
Travail, entreprise et interculturalité
Depuis plusieurs années, la question de l’interculturalité dans le monde de l’entreprise et du travail nous interpelle, mais, pour de multiples raisons, nous n’avons jamais pu l’aborder. De fait, la question est complexe en ce qu’elle impacte à la fois les relations interpersonnelles, les relations hiérarchiques, et celles avec un potentiel public.
Au-delà de l’homogénéisation des pratiques professionnelles par les protocoles, les évaluations standardisées, les formations internationalisées, le bench-marking et la généralisation des outils numériques en gestion humaine, voire même l’utilisation du global english comme outil de communication interne, que reste-t-il dans le monde du travail des variations culturelles du rapport au monde et à son environnement social et culturel ?
Habituellement cette question soulève des problèmes essentiellement d’organisation interne : prise de congés pour raisons religieuses, pauses spécifiques, habitudes alimentaires au self ou en certaines périodes de l’année. Mais est-ce véritablement le seul point d’écart entre une norme du travail en entreprise et certaines pratiques culturelles ? La question du rapport entre usagers et institutions ne devrait-elle pas traverser aussi les pratiques professionnelles ?
Deux questions sont proposées :
- D’une part, en quoi la prise en compte de la diversité d’une équipe peut être enrichissante et à quelles conditions ? Au travers de l’exemple des agents de première ligne des institutions sociales, sanitaires, éducatives, judiciaires, etc., avec en particulier la prise en compte de la fluctuation du rapport entretenu par l’individu avec la société (au sens large) qui l’entoure.
- D’autre part, l’amendement dit de la clause « Molière » prétendait en 2016 exiger de l’employeur la mise en place d’un interprétariat pour ses ouvriers ne maîtrisant pas bien le français pour des raisons d’intelligibilité des consignes de sécurité. Est-elle justifiée et légitime ou bien, comme ce fut finalement décidé, discriminatoire ? En d’autres termes, la maîtrise de la langue est-elle un prérequis pour travailler sur un territoire donné, ou bien pourrait-on s’en passer en mettant en place un langage global (ici européen) de sécurité ?
Ecoutez sur la chaîne Youtube de REGARDS les enregistrements :
Tour de table et hommages à Etienne Le Roy
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