Les publics ciblés par le candidat Barack Obama sur son site Internet à la rubrique « People » lors de sa première campagne.
Alors que tous les espoirs de la diversité s’investissent dans cet événement, retombons sur terre. Sur le site du candidat, l’identité s’acquiert par l’appartenance à une des catégories suivantes que l’adoption de l’ordre alphabétique en anglais rend surréaliste.
Asiatiques-américains et insulaires du Pacifique, Africains américains, Américains expatriés, Américains avec handicap, Arabes Américains, Européens et Méditerranéens Américains, Environnementalistes, Premiers américains, Génération Obama, Juifs Américains, Enfants, Travailleurs, Latinos, LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi et Trans), Gens de Foi, Républicains, Américains ruraux, Seniors, Petites entreprises, Sportifs, Étudiants, Vétérans et familles de militaires, Femmes
Certes le choix identitaire est laissé à l’appréciation de l’internaute mais a-t-il vraiment le choix ? En outre, ces appartenances reflètent-elles une véritable identité ou plus prosaïquement un regroupement autant forcé que revendiqué qui permettra de mieux segmenter le marché ? L’ethnologie coloniale ne procédait pas autrement en instituant les catégories d’« ethnies » sur une réalité complexe et fuyante qu’il s’agissait de contrôler.
A la question « qui suis-je ? », il est donc proposé de répondre « à qui je veux ressembler ! » Je n’ai pas de droit à être moi dans une singularité non quantifiable. La diversité a bien des limites…
A suivre…
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