Troisième pilier de REGARDS, les solidarités renvoient à encore plus de polysémie que les deux précédents : altérité et démocratie(s).
Partant de la vision caritative du mieux loti venant en aide aux plus démunis, passant par la lutte contre les injustices vécues, pressenties ou imaginées, parfois dénaturées par un détournement commercial, les solidarités peuvent aussi tout simplement recouvrir les multiples coopérations entre individus qui font société.
La posture d’être solidaire, est-ce être empathique, compassionnel, ou simplement présent et attentif ?
Le geste d’agir solidaire, est-ce aller donner à qui n’a pas, ouvrir sa porte à qui est dehors, intervenir dans la chose publique au nom de…, ou s’octroyer un contre-don rédempteur ?
Avec quelle légitimité peut-on se proclamer et s’afficher solidaire ?
De qui, de quoi peut-on se sentir, être ou agir solidaire ? Jusqu’à quelle radicale altérité, la solidarité est-elle tolérable, et avec quelle distance de la Fraternité de l’identité républicaine ?
Autant de questions que le quotidien devrait poser à chacune et chacun d’entre nous, mais que les paroxysmes médiatiques réguliers tendent à faire oublier.
Programme
Accueil: Martine Trapon, Directrice de l’École Normale sociale
Serge Gerbaud : Histoire des solidarités et du solidarisme.
Jacqueline Le Roy : De la charité aux solidarités. Texte disponible
Rony Brauman : Quel sens à la « solidarité internationale » ? A propos du tremblement de terre en Haïti.
Daniel Le Scornet : La privatisation de l’action sociale : Délire ou réalité ? Dans ce contexte, que deviennent les solidarités ?
Stéphane Tessier : La solidarité comme « être ensemble », un concept politiquement incorrect ?
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